Quel loup nourrissez-vous en vous ?

Un vieil indien raconte à son petit fils la bataille qui fait rage en chacun de nous :

– Mon petit, dit-il, c’est une bataille entre deux loups. Le premier est mauvais. Il est la rancoeur, l’envie, la jalousie, le regret, l’avarice, l’arrogance, la résignation, l’apitoiement sur soi-même, le ressentiment, l’infériorité, le mensonge, l’orgueil, la supériorité et l’ego. Le second est bon. Il est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la vérité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la compassion et la foi.

Le petit garçon réfléchit une minute puis demande :
– Lequel des deux gagne ?
Le vieux répond simplement :
– Celui que tu nourris.

Vous pouvez choisir le loup que vous voulez nourrir

Nous avons tous un part de mauvais loup en nous, plus ou moins développée.
Plus nous nourrissons de sentiments négatifs, et plus le mauvais loup grandit et grossit, jusqu’à prendre toute la place. Et plus on en souffre, bien sûr.

Mais on peut choisir de ne plus donner sa pâtée quotidienne au mauvais loup, et de donner double ration au bon loup pour lui permettre de se développer et de terrasser l’autre. Rien de magique là-dedans, ce n’est qu’une affaire de stratégie et de patience. Comme je l’ai déjà dit dans un autre article, il est possible d’apprendre une nouvelle façon de se comporter et de réagir à une situation donnée.

Comment faire ?

Gérer ses émotions

Apprendre à :

  • exprimer ses émotions de manière mesurée, sans excès ni contrôle : si on prend l’exemple de la colère, une expression mesurée consiste à dire sa colère franchement, éventuellement en élevant la voix. Dès lors qu’on se met à hurler, à taper ou à tout casser, on est dans l’excès. A l’inverse, garder sa colère pour soi, ça tient peut-être chaud l’hiver, mais c’est pas bon : elle va se transformer en rancoeur et s’accumuler, et répandre son poison à l’intérieur ; puis un jour la coupe sera pleine, et on explosera dans une fureur excessive et destructrice.
  • ressentir des émotions à la mesure de ce qui se passe : dès lors que le ressenti émotionnel semble déconnecté de ce qui l’a déclenché (émotivité excessive ou au contraire absence apparente d’émotion), c’est qu’il y a des émotions de l’enfance coincées et qui empêchent les émotions présentes de s’exprimer correctement. Il y a alors un travail à faire pour aller libérer ces blocages émotionnels.

Faire le tri dans ses croyances sur le monde, sur les autres, sur soi

Nous percevons le monde et ce qui se passe à travers un filtre de croyances qui nous permettent d’analyser chaque situation très rapidement et d’agir en conséquence. La plupart de ces croyances sont bonnes et nous aident à fonctionner. Mais pas toutes.
Il a suffi que des camarades se moquent de Guillaume à l’école pour que, encore adulte, il se sente humilié quand des collègues rient à une blague qu’il n’a pas entendu – il croit que c’est de lui qu’ils rient. Lila a hérité de ses parents la croyance que la vie, c’est dur – elle va donc percevoir chaque évènement au travers de ce prisme, ne voyant en toute chose que les aspects négatifs, les contraintes, le pénible. Des croyances comme celles-ci ne sont pas utiles, elles n’aident pas à être bien avec soi et les autres. Au contraire, elles nourrissent le mauvais loup.

Pour progresser, il faut débusquer ces croyances limitantes, les faire tomber et les remplacer par des croyances plus utiles.

Guillaume, par exemple, pourrait apprendre à croire que :

  • si les autres rient sans lui, ce n’est pas forcément de lui
  • certains se moquent peut-être de lui, mais pas tout le monde et pas tout le temps
  • On ne peut pas plaire à tout le monde
  • S’il y en a qui se moquent de lui, ça en dit plus long sur eux (leur méchanceté, leur jalousie) que sur lui (qu’a-t-il fait de réellement risible ?)
Lila, elle, pourrait avoir envie de croire que :
  • la vie est faite de moment difficiles et de moments de joie
  • il faut savoir savourer les moments de joie quand ils se présentent
  • la vie est telle qu’on se l’imagine et qu’on se la construit (les gens optimistes on en général plus de chance que les gens pessimistes)
  • on peut trouver des aspects positifs, même dans les moments difficiles

 

5 commentaires

  1. Salut Emilie,

    Moi j’ai hérité des mes copains que les poteaux sont parfois dangereux (copains, poteaux? non? mais si…)

    C’était une croyance limitante.

    Et bien, je l’ai faite tomber. Sur ma bagnole encore bien!

    Et on l’a remplacée. Enfin, pas, moi, les ponts et chaussées (et poteaux).

    Si ça c’est pas de la progression.

    @+
    Christian.

    1. Mais voyons Christian, tu penses bien que si les poteaux étaient dangereux, il y aurait des associations militeraient pour leur suppression, des piquets de grève, la presse s’emparerait du sujet et en ferait un marronnier… Or, rien de tout cela. C’est donc qu’ils sont totalement inoffensifs. Tu peux donc foncer…

      Je m’étonne d’ailleurs qu’il n’y ait pas d’association de défense des poteaux pour lutter contre tous ces automobilistes qui s’en prennent à nos amis les poteaux. Y’en a en Belgique ?

      En tout cas, belle progression, continue comme ça 🙂

      Emilie

      PS : Je me demande si c’est très bon pour mon image de marque de répondre à tes bêtises par d’autres bêtises… mais poser la question , c’est un peu y répondre 😉

  2. Chez nous, il y a trop de poteaux et la chasse est ouverte toute l’année.
    Mais les chances sont inégales. Sales bêtes.

    1. C’est donc à des fins de régulation de la population des poteaux que tu t’es sacrifié. Bravo.

  3. Merci, merci, n’en jette plus (des poteaux).
    Et c’est là qu’on trouve des éléments positifs dans des situations difficiles.
    La boucle est bouclée.
    merci coach

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