Rester calme le matin (bilan 1)

Il y a de ça quelques temps, je vous faisais part de mon plan d’actions pour préparer mes enfants à temps le matin, sans les assister et sans m’énerver. Et je vous avais promis un bilan.

Bon, les différents bobos de l’hiver (grippe, gastro, 5ème maladie, rhumes) m’ont un peu forcée à adapter ma stratégie et mes objectifs en termes de délai. C’est pourquoi j’ai attendu si longtemps avant de faire ce bilan.

Aujourd’hui, il me semble que j’ai suffisamment d’éléments pour faire un bilan qui puisse être intéressant pour vous. C’est parti ! 🙂

Point sur les résultats

Mon objectif d’être calme 3 matins sur 6 est largement atteint, il y a même des semaines où j’ai fait du 6/6 ! J’en suis très contente, j’ai passé de biens meilleurs matins avec mes roudoudous.

En revanche, je me suis rendu compte que, à la fois :

  1. j’ai du mal à les lâcher : j’ai trop tendance à faire les choses à leur place
  2. je suis parfois trop exigeante, à vouloir que les choses soient faites comme je les fais, ou à attendre la même chose d’eux tous les matins, alors qu’ils ne sont pas toujours dans le même état de forme.
J’ai donc encore du travail à faire sur moi à court terme en tant que maman !

objectifs enfants

Point sur le plan d’actions

J’avais prévu :

  1. de les lever plus tôt en le réveillant avec de la musique,
  2. de bien préparer leurs affaires et les miennes la veille pour gagner du temps le matin,
  3. éventuellement, de leur faire préparer leurs propres affaires la veille.

Au final, ça ne s’est pas tout à fait passé comme ça.

Je les lève globalement plus tôt (d’environ 10 minutes), mais c’est toujours moi qui m’y colle. Je n’ai pas trouvé de solution à la maison pour leur passer un CD au réveil, et le vendeur de Darty m’a juré que les chaînes d’aujourd’hui n’ont pas de fonction réveil avec CD. J’ai un peu de peine à le croire, vu que ma chaîne 1er prix achetée il y a 15 ans le faisait, mais j’avoue n’avoir pas creusé la question plus avant. En fait, je me heurte à une vieille culpabilité de derrière les fagots, qui me dit que c’est mon rôle de réveiller mes enfants avec caresses et chatouilles, et que je serais une « mauvaise » mère si je ne le faisais pas. Il faut donc d’abord que je torde le cou à cette croyance !

Je prépare (presque) systématiquement leurs affaires la veille, mais pas les miennes : comme je m’habille beaucoup plus vite qu’eux, ce point n’est pas critique. Je préfère donc décider le matin de ce que je vais mettre.

En revanche, je n’ai pas encore essayé de leur faire préparer leurs affaires. Je crois bien que, là aussi, j’ai du mal à lâcher !

Mais il n’y a pas que ça. Je constate qu’ils résistent beaucoup à ce que je leur demande tout au long de la journée (prendre la douche, laver les mains avant de venir à table, les dents après, etc.). Dans  un contexte comme celui-là, je sais que, plus je mettrai de pression, plus ils vont résister. Il faut donc que je trouve un moyen de contourner ce point de résistance avant de leur confier de nouvelles tâches quotidiennes.

Mais commençons par ma croyance sur ce qu’est une « bonne » mère.

Haro sur la croyance

Pour ça, il faut commencer par l’analyser en détail :

  • Il y a des matins où j’aime aller les réveiller, prendre le temps de partager ce moment avec eux, et où ça se passe super bien. C’est cet idéal que je poursuis en continuant à les réveiller moi-même. Il y en a d’autres où on est tous fatigués, et où je me retrouve à les presser ; ces matins-là, ce n’est un moment agréable ni pour eux ni pour moi, et je ferais mieux de nous les épargner. Et je dois reconnaître que les mauvais matins sont plus nombreux que les matins parfaits…
  • Leur mettre de la musique pour leur laisser plus de temps pour émerger de leur sommeil ne m’empêche pas d’aller partager un moment avec eux une fois qu’ils sont réveillés. Au contraire, ce sera alors un vrai moment d’échange.
  • Quand je leur avais proposé de leur mettre de la musique au réveil, mes enfants avaient adoré l’idée. Ils n’avaient pas DU TOUT réclamé que je continue à les réveiller moi-même. Je me culpabilise donc inutilement. Mes enfants sont grands maintenant (bientôt 7 et 5 ans), ils est peut-être temps que je les lâche un peu…

Un petit tour sur le site Darty vient de me confirmer que le vendeur m’a raconté n’importe quoi : dans les commentaires de la chaîne 1er prix, un utilisateur écrit qu’il se réveille avec un CD. Je commanderai donc une petite chaîne pour mes enfants dans la journée.

Contourner leur résistance

La clé pour éviter de créer une résistance chez un enfant (et plus généralement chez tout être humain), c’est de lui faire comprendre qu’il fait les choses pour lui, pas pour nous.

S’il se lave les mains avant de manger, c’est pour éviter d’attraper des maladies.

S’il travaille bien à l’école, c’est pour assurer son propre avenir ou ne pas se faire punir par le prof.

Dans mon cas, sur la préparation du matin, j’ai déjà fait comprendre à mes fils pas mal de choses, et je pense avoir franchi un nouveau cap ce matin.

Voici le discours que je leur tenais jusqu’à ce matin :

  • lorsqu’ils ne veulent pas s’habiller, je leurs dis que je ne vois pas de problème à les emmener à l’école en pyjama. C’est donc pour ne pas se faire moquer qu’ils s’habillent.
  • En prime, je leur rappelle qu’il y a un horaire de départ imposé, et que s’ils ne sont pas prêts à temps, ils ne pourront pas manger. (Ne me dénoncez pas à la DDASS, je ne les ai encore jamais laissés partir le ventre vide ; le tout est qu’ils comprennent qu’ils doivent prévoir du temps pour manger)

Le problème, c’est que dans cette vision des choses, c’est encore moi qui joue la donneuse de règles (à qui ils résistent) puisque c’est moi qui fixe l’heure du départ.

Ce matin, de guerre lasse, j’ai lâché ma propre résistance : tant pis pour l’heure du départ, j’ai accepté d’être en retard. Je les ai laissés se gérer. Et là, ô miracle, c’est mon fils aîné qui s’est mis à se dépêcher et à motiver son frère : comme il est en CP, il se fera disputer par la maîtresse s’il est en retard. Et ça, ça lui fait très peur ! Comme pour l’instant le petit a envie d’aider son frère, il s’est dépêché aussi. Et je n’ai presque rien eu à faire !

J’ai donc là une bonne piste de progrès, que je vais creuser dans les prochaines semaines.

Je vous raconterai ce que ça donne. A bientôt pour de nouvelles aventures !

 

9 commentaires

  1. Bonjour Emilie,
    Voilà un bon résultat 3 matin sur 6 à rester calme en même temps pour une coatch de vie ça me parait normal. Tu as de la chance d’avoir à les réveiller le matin moi ça ne m‘est jamais arrivé ils sont toujours debout avant moi, même le week-end. Contrairement à toi je n’ai jamais fait pas les choses à leur place, réflexe qui te vient vite surtout au bout du quatrième. Je pense qu’il faut laisser un peu l’enfant se construire seul ça lui sera utile plus tard et tant pis s’il part à l’école mal coiffé ou avec du chocolat sur la bouche.
    Pour ton histoire de CD je n’ai jamais essayé mais il y a peut-être un moyen de régler le réveil d’un téléphone portable avec la musique de son choix, à vérifier…
    Tiens bon et comme disait je ne sais plus qui d’ailleurs « gardez votre calme la colère n’est pas un argument »
    A bientôt

    1. Bonjour Sandrine et bienvenue ici 🙂
      J’ai beau être une coach, je n’en suis pas moins humaine, et il me reste quelques petits travers de comportement comme celui-ci.

      Quand je dis que je fais les choses à leur place, ça reste raisonnable – enfin je crois. J’ai des copines qui habillent encore leur enfant à 7 ans, alors que mon fils de 4 ans s’habille seul. En fait on s’en rend rarement compte quand on assiste trop sa progéniture…

      Et pour le réveil, mon mari est en route vers le magasin, ce sera réglé dès ce soir. 🙂

      Quant à la colère, si elle n’est pas un argument, elle est un indicateur : celui qu’une limite a été franchie. Reste à savoir si la limite est bonne ou pas. Dans mon cas, il y avait un petit jeu de pouvoir, et c’est ça qui provoquait la colère => mauvaise colère. En revanche, quand il y a une vraie bonne limite de franchie, il est très important d’exprimer sa colère (ce qui peut se faire en restant assez calme, d’ailleurs). Sinon on se retrouve avec une émotion réprimée, et ce n’est pas bon du tout.

      Au plaisir de te lire à nouveau 🙂
      Repasse quand tu veux !
      Emilie

  2. Me revoilà déjà,

    Je sais que bien souvent on ne peut pas éviter de se mettre en colère, c’est difficile de ce contrôler, mais la colère n’est-elle pas une perte d’équilibre qui pourrait nous précipiter dans le gouffre et nous pousser à faire des choses irréversibles. Mais bon nos amis les psy disent souvent que qu’elle ne doit pas être perçue comme une émotion néfaste. Quand je regarde les personnes qui pratique des trucs du genre méditation ou autre j’ai l’impression que ça va bien pour eux mais bon je les côtois pas 24/24.

    Les personnes après qui j’aimerais me mettre en colère en ce moment ce trouve malheureusement dans mon poste de télévision au JT de 20 heures.

    On pourrait débattre pendant des heures sur ce sujet…
    Bon week-end

    1. Re 🙂
      Il me semble que tu amalgames colère et fureur/rage.
      Dans une colère exprimée sainement, on a le rythme cardiaque qui s’accélère un peu, on parle peut-être un peu plus fort, et c’est tout. Cette colère-là est saine et doit être exprimée. Quand les chinois viennent leur marcher sur les pieds, je pense que même les moines tibétains qui méditent à longueur de journée ressentent et expriment de la colère.

      La fureur et la rage, c’est quand la colère envahit tout et nous fait perdre la maîtrise de nos actes. Cette émotion-là est destructrice. Elle est en général le signe qu’il y a tout un tas de colères qui ont été refoulées avant, et qui sont là à attendre que le couvercle de la cocotte se soulève pour qu’elles puissent sortir.

      Et pour le JT, j’ai une solution très simple : éteins la télé ! 🙂 On n’imagine pas à quel point les nouvelles du monde (mauvaises, car c’est forcément celles-là qui sont importantes et dont on parle…) nous tirent le moral vers le bas. Personnellement, je ne regarde ce genre de nouvelles que très rarement et superficiellement depuis des années, et je m’en porte beaucoup mieux.

  3. Bonjour,

    Je vois que tu as posté juste après le 20hres et un peu avant le film 🙂

    D’accord pour la première partie du commentaire mais pour le JT pas trop :

    Je pense que le petit écran ne nous apporte pas que de la colère, un moment de détente après une longue journée de stress c’est sympa de temps en temps, je sais il y a la lecture mais c’est tellement plus facile de regarder la télévision. On lui reproche souvent de nous abêtir et d’appauvrir notre esprit, c’est vrai pour certaines émissions mais en ne se tenant pas au courant de ce qui ce passe dans le monde (certes ça met le moral à zéro) il ne faudra pas s’étonner de ne rien comprendre quand le ciel va nous tomber sur la tête.
    N’est-il pas un peu égoïste d’ignorer ce qui ce passe ailleurs ?

    Bonne journée

    1. Bonjour Sandrine,

      Apparemment mon blog n’est pas passé à l’heure d’été : j’avais posté pendant le film, que je ne regardais pas (les films de mafia, c’est pas mon truc).
      La télé-détente, pourquoi pas… mais pas devant le JT ! Sérieusement, voir toute cette misère et ne pas pouvoir intervenir, c’est très anxiogène pour le cerveau !
      Enfin je suis au courant de ce qui se passe dans le monde, même sans regarder le JT ! Je lis un journal de temps en temps, je regarde les manchettes, histoire de voir ce qui se passe de vraiment important. Pas besoin d’un shoot de cortisol et d’adrénaline tous les jours devant le JT pour être au courant.

      Bonne semaine 🙂

  4. Bonjour Emilie,

    Houai, c’est pas faut ce que tu dis, Mais quelle coïncidence !!! Je viens d’en avoir un exemple flagrant : j’ai une amie qui est à Boston et si je n’avais pas regardé le J.T je n’aurais pas angoissé pendant deux heures avant de l’avoir en ligne.
    A+

  5. Merci pour votre excellent travail

  6. Bonjour,
    Merci pour les informations !!Merci pour ce beau partage!

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